Joachim Romain arrête son regard sur les couches d’informations présentes dans les affiches, éléments d’une société de consommation de masse. En s’intéressant à l’usure urbaine naturelle ainsi qu’à la diversité de la typographie à travers le monde et les époques, il développe des expériences de lacération d’affiches dans la rue. Ses œuvres dans l’espace public nous laissent imaginer les traces de phénomènes naturels, vents, tornades, tremblements…
Associant ses photographies et son travail sur les matières trouvées dans la rue, il prolonge ses expériences de recomposition d’affiches en fusionnant sa série Fast shop à ses collages retravaillés d’affiches lacérées. Ses œuvres racontent un état des villes marquées par l’accumulation d’images, de slogans, d’affiches, qui attirent notre attention et sollicitent un désir d’acheter, provoquant un flux de fabrications, puis de déchets.
Au fil des années, ses œuvres seront des archives du monde, tels des reliques d’une époque d’un trop plein d’images.
Pauline Lisowski (critique d’art)